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La facturation électronique ou e-invoicing

Comptabilité

04 NOVEMBRE / 2022

Une facture électronique est une facture émise, transmise et reçue sous une forme dématérialisée et qui présente des données sous forme structurée, ce qui la différencie des factures « papier » ou du PDF ordinaire.

La facturation électronique (ou e-invoicing) concerne l’ensemble des opérations d’achats et de ventes de biens et/ou de prestations de services réalisées entre des entreprises françaises assujetties à la TVA (BtoB) dès lors qu’il s’agit d’opérations sur le territoire français.

Les modalités

Les modalités de facturation resteront identiques à savoir les mentions obligatoires prévues par le code de commerce et le code général des impôts seront les mêmes.
Les assujettis continueront à facturer quand ils souhaitent sans délai d’envoi imposé.

Ce qui change ?

  • 4 nouvelles mentions seront obligatoires à des fins de gestion (restant à être publiées par le gouvernement).
  • Les factures électroniques devront être envoyées par l’intermédiaire d’une plateforme de dématérialisation partenaire qui se chargera de l’envoi à la plateforme de dématérialisation du client.
  •  Les factures des fournisseurs parviendront sous forme électronique par le biais de la (ou les) plateforme(s) choisie(s). Cette plateforme peut être la même que le fournisseur, une plateforme distincte ou le portail public de facturation. Toute entreprise est libre de choisir la ou les plateforme(s) de dématérialisation de son choix.

Le calendrier

Cette obligation de facturation électronique interviendra progressivement entre 2024 et 2026 :

  • Dès le 1er juillet 2024 pour les grandes entreprises ;
  • Dès le 1er janvier 2025 pour les entreprises de taille intermédiaire ;
  • Dès le 1er janvier 2026 pour les petites et moyennes entreprises ainsi que pour les micro-entreprises.

Sont également concernés, les assujettis non redevables de la TVA (micro-entrepreneurs et personnes morales en franchise en base de TVA). En effet, cela permettra à l’administration française de contrôler, entre autres, les dépassements de seuils.

Il existe cependant plusieurs exclusions à cette obligation de facturation électronique :

  • Les transactions internationales ou intracommunautaires ;
  • Les transactions avec les particuliers (BtoC) ;
  • Certaines opérations sectorielles comme les prestations dans le domaine de la santé, d’enseignement et de formation, les opérations immobilières, les opérations réalisées par des associations à but non lucratif, les opérations bancaires et financières ainsi que les opérations d’assurance et de réassurance.

Il faut distinguer l’obligation de facturation de l’obligation de réception.
L’obligation de réception des factures sous format électronique sera obligatoire dès le 1er juillet 2024 pour toutes les entreprises, quelle que soit leur taille, dès lors que leur fournisseur a l’obligation d’émettre selon un format électronique.

E-reporting

Par ailleurs, les entreprises doivent transmettre à l’administration fiscale certaines informations (e-reporting) relatives à des opérations commerciales qui ne sont pas concernées par la facturation électronique.

Les entreprises soumises à la TVA en France qui réalisent des opérations avec des particuliers (BtoC) ou avec des entreprises/particuliers étrangers sont concernées.
En revanche, les opérations bénéficiant d’une exonération de TVA en application des dispositions des articles 261 à 261 E du code général des impôts, dispensées de facturation n’entrent pas dans le champ du e-reporting.

Les données à envoyer sont par exemple le montant des opérations et la TVA appliquée. Elles seront envoyées via l’intermédiaire d’une plateforme de dématérialisation partenaire de l’administration ou via le portail public de facturation.
Plusieurs modes et formats de transmission seront possibles. Le ticket Z (format dématérialisé et structuré) pourra être un format de dépôt pour ceux qui disposent d’un logiciel de caisse.

Pour les factures à destination de particuliers, il est possible de déposer directement cette facture sur la plateforme. Cette dernière se chargera d’extraire les données utiles au e-reporting pour les besoins de l’administration fiscale.
En l’absence de logiciel ou système de caisse, ou de dépôt de facture, l’entreprise aura la possibilité de saisir ou transmettre un état récapitulatif des transactions réalisées sur la période.
Les obligations de e-reporting suivent le même calendrier que celui des obligations de e-invoicing.

 Les outils pour le e-invoicing

Pour émettre ou recevoir une facture électronique d’un fournisseur, une entreprise pourra utiliser, au choix :

  • une plateforme de dématérialisation partenaire de l’administration (PDP)
  • le portail public de facturation Chorus Pro.

Une entreprise pourra continuer à recourir aux services d’un opérateur de dématérialisation. Toutefois, à défaut d’immatriculation par l’administration fiscale, cet opérateur n’aura pas la qualité de plateforme de dématérialisation partenaire et ne sera donc pas autorisé à transmettre les factures électroniques aux plateformes des clients de l’entreprise, recevoir des factures pour son compte, transmettre les données de facturation, de transactions et de paiement pour l’administration.

Les données des transactions d’e-reporting devront elles aussi être transmises par l’entreprise qui réalise l’opération, à l’administration fiscale, par l’intermédiaire d’une plateforme de dématérialisation partenaire de l’administration ou via le portail public de facturation.

Les objectifs

Les objectifs de la mise en place de la facturation électronique sont :

  • Le renforcement de la compétitivité des entreprises (allègement de la charge administrative et gains de productivité),
  • La simplification des obligations déclaratives (notamment pour la TVA grâce au pré-remplissage des déclarations),
  • L’amélioration de la lutte contre la fraude,
  • L’amélioration de la connaissance en temps réel de l’activité des entreprises.

En cas de non-respect des obligations de facturation électronique et de transmission des données, les entreprises encourent des amendes (15 € par facture en cas de non-émission d’une facture sous format électronique, plafonnée à 15 000 € par année civile ; 250 € en cas de non-respect à l’obligation de e-reporting, plafonnée à 15 000 € par année civile).

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